Le kitesurf et le sauveteur
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Le kitesurf (cerf volant de traction sur l'eau) pratiqué sans précaution peut être dangereux tant pour le pratiquant que pour son entourage. La connaissance de ce sport est essentielle pour la prévention et la sécurité de votre zone de surveillance.
Le matériel
L'aile
Il existe plusieurs types d'ailes, mais l'aile à structure gonflable en 4 lignes tend à s'imposer.
La structure gonflable permet le décollages de l'aile dans l'eau (sauf dans certaines conditions !)
L'aile est dirigée par 2 lignes. Les 2 autres servant à gérer la puissance de l'aile grâce à un système de "border-choquer". La dimension des ailes s'exprime en surface, elle varie de 7 à 18 m².
La barre de contrôle
C'est avec elle qu'on agit sur l'aile. Elle comporte le système de "choqué-bordé" et plusieurs systèmes de sécurité.
Le système de choqué-bordé permet d'ajuster la puissance de l'aile tout en naviguant.
En poussant la barre, l'aile devient moins puissante. Cela est très utile lors d'une rafale par exemple.
En tirant la barre vers vous, la puissance développée par l'aile augmente.
Les organes de sécurité qui équipent la barre de contrôle sont les suivants :
- un largueur sous charge ;
- un leash d'aile.
Pour ne pas avoir toute la puissance de l'aile dans les bras, le kitesurfeur est fixé au kite (aile) à l'aide d'un harnais. Un largeur sous charge permet de se séparer de l'aile en cas de problème.
Le leash d'aile reliant une ligne au harnais sert à ne pas perdre l'aile.
Lors du largage la voile se met en drapeau, perd de la puissance et tombe.
La planche
Il existe aussi plusieurs type de planches. La plus répandue est la twin type. C'est une planche symétrique qui permet de naviguer dans les deux sens sans avoir à changer de place les pieds. Le leash de planche sert à éviter de perdre la planche.
Celui-ci n'est souvent pas utilisé pour des raisons de sécurité. En effet, malgré le port du casque et du gilet, la planche peut atteindre violemment le kitesurfeur (parties non protégées comme la nuque ou le visage par exemple).
Le casque est indispensable si l'on met un leash.
Le pilotage
Le décollage et l'atterrissage
Une aile se prend par le milieu du bord d'attaque et jamais par le bord de fuite ou le spi (toile).
Lorsque celle-ci n'est pas utilisé, elle doit être retourné de la manière à ce que les boudins soient placés du coté du sol et que le bord d'attaque soit face au vent.
Un objet ou du sable est placés sur la toile, juste derrière le bord d'attaque. Evitant que le kite s'envole.
L'aile doit toujours décoller depuis le bord de fenêtre de vol, et jamais en pleine fenêtre.
La puissance développée serait trop importante.
Le décollage avec une assistance est conseillé. Elle permet de vérifier le bon montage des lignes et d'éviter d'abîmer la toile.
Le partenaire doit attendre un signe avant de lâcher l'aile. Ne surtout pas la lancer vers le haut.
A l’atterrissage, il est aussi préférable de se faire assister. La demande d'assistance se fait grâce à un signe de main à plat sur le haut de la tête et qui signifie "je veux poser".
Fenêtre de vol et zone de puissance
Quand l'aile est au zénith (au dessus de vous), la puissance dégagée est minimale : c'est la zone neutre.
La puissance maximale est obtenue lorsque l'aile se trouve à la fois au centre et vers le bas de la fenêtre de vol. Le kitesurfeur n'évolue jamais dans cette partie de la fenêtre de vol.
Quand l'aile se trouve sur les côtés de la fenêtre de vol (extrémités gauche et droite), la puissance dégagée est modérée. En navigation, le surfeur évolue dans cette partie de la fenêtre de vol.
Les zones d'évolution
Le kitesurf est une activité de pleine nature qui nécessite :
- un espace de préparation : la plage ;
- un espace d'évolution : la mer.
Il est à noter qu'au niveau de la réglementation des activités nautiques, le kitesurf est assimilé à la planche à voile.
Cette assimilation vaut pour le respect des zones et des règles de navigation. (plus d'informations sur la réglementation du kitesurf)
Espace de préparation
Appelé zone technique destiné à gréer les ailes de traction, les faire décoller et atterrir en sécurité (aussi bien pour les pratiquants que pour les spectateurs ou personnes présentes autour de cet espace).
Cette zone doit être dégagée de tout obstacle, personne ne se trouvant autour des lignes.
Pour faire évoluer une aile, il est impératif de disposer d'un espace d'au moins 100 mètres de chaque coté de votre aile, ainsi que sous le vent.
La zone peut être définie dans les arrêtés municipaux et être balisée.
Lors d'un mauvais montage des lignes, l'aile devient incontrôlable et dangereuse.
Attention au décollage à l'espace libre sous le vent
Espace d'évolution
A l'intérieur de la bande des 300 mètres, la vitesse est limitée à 5 nœuds. (Ceci n'étant quasiment jamais respecter pour des raisons pratique)
Aux abords d'une zone de bain il est nécessaire d'établir une zone de tampon de sécurité interdite à toute activités. Cette zone ayant une largeur minimum de 30 mètres (longueur des lignes). La largeur étant variable selon si :
- les kitesurfeurs sont au vent de la zone de bain ;
- le vent est faible ou fort.
L'on pourra trouver sur certaine plage un chenal de kitesurf, qui permet aux kitsurfeurs de pratiquer du bord de la plage jusqu'à 2 milles des côtes. Dans ce chenal il sera dérogé à la limitation de vitesse de 5 nœuds.
Les différents type d'accidents
Au décollage, mauvais montage des lignes
Certainement la cause la plus fréquente d'accidents. Un inversement de ligne entre les "avants" et les "arrières", rend l'aile incontrôlable, puissante, et dangereuse. Le kitesurfeur peut se faire traîner alors sur plusieurs dizaine de mètres sur la plage.
Cette accidents est due à une méconnaissance du matériel ou à une faute d'inattention. Lors d'un décollage, il faut au moindre doute larguer l'aile.
Note : ce type d'accident, arrive heureusement moins souvent, grâce à une amélioration de la sécurité sur les ailes.
En mer, aile tombé à l'eau
L'aile peut tomber à l'eau pour plusieurs raison ; que se soit accidentelle (ligne qui casse, perte de contrôle,…) ou volontaire (largage).
Si l'aile ne peut pas redécoller il faudra surveiller le kitesurfeur. Pour une aile tomber à plus de 300 m du rivage, le retour à la nage risque de durée plus d'une heure !
Note : le kitesurf est un sport physique, les risques de fatigue et d'hypothermie son important.
Récupération d'une aile avec embarcation
La longueur des fils rend cette opération difficile. Vérifier qu'ils ne se prennent dans l'hélice.
- Approche : venir sur le coté de l'aile.
- Dégonflez le boudins central.
- Déconnecter les lignes de l'ailes (tête d'alouette).
- Roulez la voile dans sa longueur.
- Rembobinez les lignes autour de la barre.
Note : la toile de l'aile s'abîme très vite. Tout objet contendant peut créer une déchirure.
Pour décoller une aile à partir d'une embarcation, il faut se positionner comme pour un décollage au sol. Cette opération étant difficile, il est conseillé de ramener le kitesurfeur et l'aile sur le rivage.
Les sauts
Ce sport à de nombreuses facettes. L'une d'elle est la possibilité de réaliser des sauts.
Il faut savoir que l'on peut sauter à plus de 60 mètres de longueur et de plus de 15 mètres de hauteur.
Le problème est que ces sauts ne sont pas toujours voulue ou contrôlé. Lors de grain soudain l'aile peut entraîner violemment son pilote dans les airs.
Un saut non contrôlé peu finir dans des maisons, des arbres, des digues…
Il faut alors :
- S'assurer que l'aile est sécurisée (suraccident).
- Suspecter toujours un traumatisme (Même après une mauvaise réception dans l'eau).
Sources : manuel utilisateur Takoon, North et IKO ; Kiteboard magazine